Pourquoi les côtes non plus la cote !

Les Français et le bord de mer, un amour infaillible ? Un changement de tendance semble s’opérer sur l’ensemble des littoraux …

Les prix de l’immobilier le long des côtes suivent en effet une tendance à la hausse, avec une augmentation moyenne de +12,8% en 2 ans, soit près du double de la moyenne nationale sur la même période (+6,6%), selon les données du site MeilleursAgents. Cependant, un changement de tendance semble s’opérer sur l’ensemble des littoraux …

Si un ralentissement de la croissance semble s’opérer, les prix de l’immobilier demeurent en hausse le long des littoraux français avec +3,4% de croissance en moyenne en 1 an et +12,8% en 2 ans, surpassant la moyenne nationale sur les mêmes périodes (+0,4% en 1 an et +6,6% en 2 ans). Saint-Jean-Cap-Ferrat (dans les Alpes Maritimes), demeure la station balnéaire la plus chère de France, en plus d’être la ville la plus chère du pays, à 16 955€/m². Un prix 14,5 fois plus élevé en moyenne que Cette-Eygun dans l’Atlantique, station la moins chère de France (1 174€/m²).

La Corse et le littoral de la région PACA enregistrent les plus fortes hausses de prix, avec respectivement +5,3% et +5,2% en 1 an. Une hausse à relativiser pour la Corse qui observe un net ralentissement de sa croissance depuis le 1er janvier 2023 avec seulement +0,5%.

Signe de ce changement de dynamique, l’Atlantique est le littoral où les prix ont le moins progressé en 1 an, avec seulement +1,8%. Il se classe toutefois deuxième parmi les littoraux les plus chers de France à 5 373€/m², juste derrière celui de la région PACA (6 071€/m²) ;

Le littoral Atlantique concentre les plus fortes baisses de l’ensemble des littoraux : Biarritz (8 455€/m², -2,7%), La Forêt-Fouesnant (3 370€/m², -2,2%), Lacanau (4 784/m², -2,2%) ou encore Lanton (4 706€/m², -1,8%) ;

Tous littoraux confondus, la proximité de la plage à moins de 5 min à pied fait augmenter la valeur d’un bien de +22,1% en moyenne (par rapport à un bien identique situé à plus de 20 min de la page).

À l’image du ralentissement du marché immobilier français dans un contexte d’inflation et de hausse des taux, les littoraux connaissent aussi un coup de frein dans leur progression. Malgré cela, ils affichent une hausse de prix de +3,4% en moyenne en 1 an et +12,8% en 2 ans, nettement supérieur à la performance nationale sur la même période (+0,4% sur les prix immobiliers au cours des 12 derniers mois vs +6,6% en 2 ans).

Le littoral de la région PACA et la Corse gardent le vent en poupe !

Le littoral de la région PACA présente cette année encore le prix moyen le plus élevé : 6 071€/m². Un engouement pour la French Riviera et ses alentours qui ne se dément pas, puisque les prix affichent une hausse de +5,2% en 1 an et de près de +13,9% en 2 ans ! On retrouve sur ce littoral des destinations de prestige, à la renommée internationale, qui attirent la clientèle étrangère, potentiellement plus âgée et aisée et par conséquent moins sensible au contexte bancaire actuel. En
tête de liste, Saint-Jean-Cap-Ferrat s’affiche comme la station balnéaire la plus
chère de France, avec un prix au mètre carré moyen de 16 955€, en hausse de
+5,6% sur 1 an ! Ramatuelle (15 668€/m², +6,3% en 1 an) et Saint-Tropez (14
219€/m², +7,8% en 1 an) complètent le podium des stations balnéaires les plus
chères de la région.

La Corse présente la plus forte hausse des prix en 1 an avec +5,3% et de +12,8% en 2 ans.

Une croissance qui ralentit cependant depuis janvier 2023 avec seulement +0,5% sur les six derniers mois. Le prix au mètre carré s’y élève à 4 794€ en moyenne et les tarifs grimpent dans les stations les plus cotées : Zonza, à proximité de Porto-Vecchio, notamment, affiche un prix de 7 311€/m², en hausse de +4,7% en 1 an. “Le contexte dans lequel évolue le marché immobilier semble s’étendre jusqu’aux littoraux et affecter également les résidences de stations balnéaires. Un véritable changement de tendance s’opère avec une croissance qui ralentit, exception faite pour la région PACA. Ce littoral de prestige, fortement demandé, attire une clientèle moins sensible aux coûts d’emprunt, ce qui maintient les prix à la hausse.” analyse Barbara Castillo Rico, Responsable des études économiques chez Meilleurs Agents.

Littoral atlantique et breton : l’accalmie après l’euphorie post-Covid

Le littoral atlantique présente le second prix moyen (5 373€/m²) le plus cher de
France derrière celui de la région PACA. Cependant, un véritable coup de frein s’opère sur ce littoral qui connaît la plus faible augmentation de prix de l’ensemble des littoraux, avec une hausse de seulement +1,8% en 1 an. Un changement de rythme encore plus considérable si l’on considère l’augmentation des 2 dernières années qui atteint +12%.
La station balnéaire la plus chère du littoral Atlantique, le Lège-Cap-Ferret, connaît même un recul avec un prix au mètre carré de 12 150€, en baisse de -1,8% en 1 an. Plusieurs autres stations rejoignent cette tendance baissière, à l’instar de Biarritz et Lacanau, avec respectivement -2,7% et -2,2% en 1 an.
Un autre littoral s’inscrit dans une dynamique similaire : la Bretagne, où les prix demeurent abordables à 3 931€/m² et où un ralentissement s’opère, avec des prix en hausse modérée de +2,6% en 1 an, contre +14,6% en 2 ans. Si la Trinité-sur-Mer, la station la plus chère de Bretagne, affiche toujours une hausse de +1% de ses prix en 1 an (6 235€/m²), certaines stations balnéaires du Finistère affichent, quant à elles; une tendance à la baisse, telle que la Forêt-Fouesnant (-2,2%) et Fouesnant (-1,7%).

“Les prix de l’immobilier des littoraux atlantique et breton ont surperformé sur les trois dernières années. Une certaine accalmie se fait sentir et le marché semble se rééquilibrer après l’effervescence post-pandémie. Pour rappel, sur les trois dernières années, ces deux littoraux enregistrent les plus fortes hausses de prix, à savoir +30,5% pour le littoral breton et +27,1% pour l’Atlantique !” précise Barbara Castillo Rico, Responsable des études économiques chez Meilleurs Agents.

Des prix attractifs sur les littoraux du Languedoc-Roussillon et de la Manche

Juste devant la Bretagne, le littoral du Languedoc-Roussillon se présente comme le moins cher de France, à 3 740€/m², en hausse de +4,1% en 1 an et de +12,3% en 2 ans. Sa station la plus chère, Palavas-les-Flots, présente un prix qui demeure attractif à 5 420€/m², en hausse de +2,6% en 1 an. Sa station la moins chère : Port-la-Nouvelle, affiche un prix moyen plus de deux fois moins cher : 2 323€/m² (+0,3% en 1 an).

“Même si les contraintes d’accès au crédit demeurent, le marché reste dynamique dans le littoral du Languedoc-Roussillon. En effet, ce dernier est le moins cher de France, c’est donc sans surprise que l’on retrouve les stations balnéaires avec les plus fortes variations de prix en 1 an, à savoir Canet-en-Roussillon (3 805€, +10,7% en 1 an) et Le Barcarès (3 109€, +10,2% en 1 an), toutes deux situées près de Perpignan.” ajoute Barbara Castillo Rico, Responsable des études économiques chez Meilleurs Agents.

Un dernier littoral présente des prix inférieurs à 4 000€/m², se rapprochant du prix moyen français (3 180€ au 1er juillet 2023) : La Manche. Les prix s’élèvent en moyenne à 3 967€/m², en hausse de +2,8% en 1 an et de +10,6% en 2 ans. À Geffosses, station balnéaire la moins chère de ce littoral, le prix s’élève à 1 650€/m² (-0,8% en 1 an), soit 5,5 fois moins qu’au Touquet-Paris-Plage, station la plus prestigieuse du littoral (9 117€/m²).

La proximité de la plage fait bondir les prix !

Enfin, l’étude confirme la sensibilité des prix à la proximité directe de la plage. De fait, une localisation à moins de 20 minutes à pied fait grimper les prix des logements de +7,8% en moyenne, par rapport à un bien identique situé à plus de 20 min, tout littoral confondu.

Cette hausse est sensiblement majorée par la proximité :

Être à moins de 5 minutes à pied de la plage fait augmenter la valeur d’un bien de +22,1% en moyenne (par rapport à un bien équivalent situé à plus
de 20 min) ;

Entre 5 à 10 minutes, la valeur d’un bien est majorée de +11,6% (par rapport à un bien équivalent situé à plus de 20 min) ;

Entre 10 et 15 minutes de la plage, l’impact est réduit à 6,9%(par rapport à un bien équivalent situé à plus de 20 min) ;

Entre 15 et 20 minutes, il n’est plus que de 3%.

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